• Les Infidèles

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    L’infidélité avec humour et émotion.

          7 films réunis en un seul. Très présent durant les années 80, le film à sketch Français avait quelques peu disparu de nos écrans. Qu’à cela ne tienne ! Jean Dujardin et Gilles Lellouche ont décidé de remédier à cela avec Les Infidèles. Hazavanicus, Bercot, Cavaillé, Lartigault, Courtès ou encore Dujardin et Lellouche réalisent un tableau des formes d’infidélité à travers différents sketches. Du looser prêt à tout pour conclure, au quinquagénaire sortant avec une jeune de 20 ans en passant par la discussion de couple à propos de l’adultère, tout y passe. Bien que tombant parfois dans l’écueil de la facilité voir de la blague de bistrot il reste que certaines scènes sont de véritables réussites visuelles. Emmanuelle Bercot triomphe ici par son travail sur les plans serrés particulièrement esthétique où l’émotion est prête à surgir à chaque instant. Plus psychologique que les autres sketches, on retrouve ici un portrait émouvant du questionnement sentimental au sein du couple. Les scènes comiques produisent souvent l’effet escompté et l’on ri facilement du pathétique des personnages. Reste un moment divertissant dont l’on regrette parfois le manque de profondeur.

    A.D


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  • Martha Marcy May Marlene

     

    Dans la famille Olsen, je demande la petite sœur

     

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    Véritable buzz du festival de Sundance 2010, Martha Marcy May Marlene sort enfin sur nos écrans français. Le principal attrait de ce film, outre l’exercice qui consiste à retenir son titre, tient en la révélation d’une grande actrice, Elizabeth Olsen, transcendée et habitée par son rôle d’échappée d’une secte. Cependant, il ne faut pas résumer le pitch de ce film à l’histoire d’une fille fuyant son passé dans une secte, l’histoire étant beaucoup plus complexe et ambigüe, notamment à travers le personnage de Martha qui flirte avec les limites de la paranoïa. Rien n’est évident dans ce film, le présent se mélange avec le passé dans une ambiance onirique laissant planer le doute sur la réalité des évènements. Symbole de cette dualité existentielle, Elizabeth Olsen rayonne au sein de cette ambiance sourde et effrayante qui anime le film.

    Agrémenté de seconds-rôles travaillés, ce premier exercice pour Sean Durkin s’avère être une grande réussite, tout en évitant certaines formes caricaturales ou simplicités qui auraient pu s’appliquer à ce sujet.

     

    C. 


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  • Howl

    L’histoire de la Beat Generation 

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    A l’origine, il y a un poème, Howl, futur symbole de la contre-culture américaine et précurseur de la Beat Generation (mouvement suivi Par Jack Kerouac, William Burroughs ou encore Bob Dylan, influençant aussi bien notre Mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam). Et puis, il y eût le procès attenté à ce poème en raison de sa prétendue obscénité, procès qui mit sous les feux de la rampe la Beat Generation initiée par Allen Ginsberg (James Franco).

    Classer ce film apparaît être aussi compliqué que la construction de ce film. En effet, la trame narrative classique est laissée de côté pour donner naissance à un mélange des genres allant de l’animation (pour les illustrations du poème) au drame en passant par la case documentaire (avec un James Franco magistral). Si la volonté de ce film de rendre hommage à la poésie se méprend quelque peu en voulant illustrer le poème, il n’en reste pas moins un très bon film. En évitant les caricatures et en réussissant à recréer l’ambiance de l’époque, le film parvient à tenir le spectateur en haleine malgré sa construction alambiquée, d’autant plus que la reconstitution du procès permet une fois de plus à John ‟Mad Men” Hamm de montrer l’étendue de son talent.

     

    C.


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  • La vie d'une autre

     

    Sylvie Testud au pays des réalisateurs

     

    Pour sa première réalisation, Sylvie Testud, comme à son habitude, n’avait pas opté pour la facilité en essayant de s’attaquer à une romance fantastico-hallucinogène. 

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    En effet, par une belle journée d’été, Juliette Binoche se réveille et découvre terrifiée qu’elle a 40 ans alors qu’à son coucher la veille, elle n’en avait que 25 ans. Evidemment, elle ne reconnaît pas sa maison, son fils, son travail… un seul souvenir : l’amour qu’elle porte à Paul (Mathieu J’encule le cinéma français Kassovitz) alors que ceux-ci sont en train de divorcer. 

    Malgré un pitch plutôt ambitieux, le film manque cruellement de profondeur, tout étant beaucoup trop superficiel. En réalité, rien n’est bon : le jeu des acteurs laisse à désirer (même la canonisée Juliette Binoche semble s’être égarée), la mise en scène est trop lisse, le suspense est aux abonnés absents, les seconds rôles sont d’une insignifiance effrayante, le tout rempli de caricatures.

     

    Le film oscille entre comédie et drame, entre amour et haine, le spectateur, lui, n’y trouvera que l’ennui !

     

    C.


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  • La Dame de Fer

     

    L’histoire pour les nuls

     

    Il y a des films dans lesquels on place tellement d’espoir que seule la déception peut nous gagner à la sortie des projections et puis il y a les films qu’on espérait être une réussite et qui s’avère être un échec cuisant.

     

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    Ce film s’inscrit indéniablement dans la deuxième catégorie. Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour atteindre l’apothéose cinématographique : une immense actrice (Meryl Streep, époustouflante en Margaret Thatcher), une scénariste reconnue (Abi Morgan, à l’origine récemment de Shame) et bien évidemment un sujet permettant d’ouvrir tant de possibilités : le règne de Thatcher. Malheureusement, la mise en scène de Phyllida LLyod est catastrophique (avec notamment une utilisation abusive de gros plans sur des talons, sacs à mains, chignons  … pour nous rappeler, au cas où on l’aurait oublié que Margaret Thatcher est une femme au pays des hommes). Le pire, outre le fait que les cours d’histoire ne devaient pas être la matière préférée de la réalisatrice, c’est que tout est fait pour que l’on s’attache à Margaret Thatcher (qui peut détester une vieille dame malade, assujettie à des troubles mentaux ?).

    Le parti-pris aurait pu être intéressé s’il y avait eu un fond, mais ce n’est véritablement pas le cas. Il reste juste un film sur la difficulté du deuil et des souvenirs (aussi bien de la conquête du pouvoir qu’amoureux). Tout ça pour ça…

     

    C.


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