• 21 Jump Street

     

    Une série culte réinventée avec succès

    Lorsque le projet d’une adaptation, pour le cinéma, de la série phare de la fin des années 80, 21 Jump Street, a été annoncé, le scepticisme s’était alors emparé des foules, d’autant plus lorsqu’il a été avéré que Johnny Depp n’en tiendrait pas la vedette. La catastrophe semblait inévitable… mais ce n’était sans compter sur le talent de Jonah Hill, fidèle de la troupe Apatow, qui s’empare du scénario pour revisiter la série et redynamiser son univers afin de plonger les protagonistes dans une pléthore de gags.

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    Ainsi, le postulat est le même que la série : une brigade de policiers un peu délurés se voit confier la mission d’intégrer des lycées afin de résoudre une affaire, en l’occurrence, un trafic de drogue. Toutefois, l’accent est mis bien plus sur l’humour que sur l’action, au plus grand plaisir des spectateurs. Les fou-rires s’enchaînent au cœur d’une cascade de quiproquos tous plus surprenants les uns que les autres. Le duo formé par le bankable Channing Tatum et l’un des nouveaux visages de la comédie américaine, Jonah Hill, marche à merveille et offre des scènes d’anthologie, notamment lors de leur première arrestation, avec éclats de rire garantis. Outre cet aspect burlesque, le film parvient également à atteindre l’alliage parfait entre héritage à respecter et idées originales, se servant des 103 épisodes comme d’une matière première que les metteurs en scène prennent un plaisir à malaxer. Les références sont ainsi foison, notamment dans un caméo hilarant des personnages d’antan, mais les distorsions entre la nouvelle  jeunesse dorée et la précédente génération sont également traitées avec une subtilité notable, allouant à l’ensemble une fluidité très agréable à l’écran.

    Au final, au lieu de retenir le régime draconien qu’a subi Jonah Hill pour ce projet, il serait plus judicieux de garder en mémoire les subtilités d’un scénario innovant, les nombreux gags, le rythme endiablé du métrage, la douce absurdité qui se dégage de ce buddy-movie efficace ou encore la frénésie qui s’empare de la pellicule. Si les puristes de la série risquent d’être décontenancés; nous, on ne va pas se plaindre face à une comédie d’action, parodique et potache, entièrement maîtrisée et réussie.

    C.


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  • Prometheus

     

    Questionnement extraterrestre

             Trente trois ans après la sortie d'Alien le 8eme passager, Ridley Scott revient avec Prometheus, le préquelle d'Alien le 8eme passager. Attendu comme l'un des événements cinématographiques phares de l'année 2012, Prometheus retrace l’expédition d'une équipe de scientifique sur une planète inconnue afin de découvrir les origines de l'être humain.

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              A travers ce film, Ridley Scott réalise un hommage à lui-même, une auto référence à l'un de ses premiers film, à son premier succès. Révolutionnant à l'époque le genre de la science fiction d'horreur, il peut aujourd'hui se permettre d'y faire référence. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve les multiples clins d’œil, les liens, les explications que les fans d'Alien sauront facilement déceler. Là encore on retrouve cet esthétisme extra terrestre très particulier propre à la saga Alien, qui, rehaussé par les nouvelles technologies et les effets spéciaux, offre un rendu très esthétique.

    Mais La saga Alien ce n'est pas seulement ça, c'est aussi un film d'action, un blockbusters (à l'image principalement d'Aliens 2 le retour), et cet aspect blockbusters est à double tranchant. D'un coté il permet un suspens prenant qui vous tient en haleine tout au long des 2h 10 que dure Prometheus, d'un autre coté on peut lui reprocher de tomber dans le principal écueil du genre, la caricature. Certaines scènes souffrent ainsi de quelques simplicités scénaristiques et nous donne des interactions sans surprise.

    Ensuite, le principal problème de Prometheus réside dans son incapacité à explorer les pistes lancées par son scénario. De nombreuses questions sont posées tout au long de Prometheus, et ces questions resteront pour la plupart sans réponse.

    En sortant de la salle, bien que saisi par ce film, vous restez sur votre fin, ampli de questionnement, débattant si ce manque de réponse correspond à une volonté de mysticisme par le scénariste ou au contraire à des lacunes au sein du scénario.

             Sans véritable réponse à cette question, le film reste un bon divertissement et un retour aux sources pour le grand Ridley Scott.

     

    A.D


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  • Men in Black III

     

    Un blockbuster efficace et intelligent

    Dix après l’accident industriel de Men in Black II (« trop de comédie, pas assez d’enjeux » des dires de Barry Sonnenfeld), les agents J et K sont de retour pour de nouvelles aventures. Malheureusement, tous les signes précurseurs du désastre  étaient présents : une multitude de versions du scénario, un tournage catastrophique, un désir du spectateur usé par l’attente… Pourtant, de façon un peu surprenante et inattendue, les ingrédients du blockbuster sont distillés habilement pour permettre à la mayonnaise de prendre à nouveau et ainsi redonner vie à la saga.

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    La qualité principale du métrage tient à avoir recentré l’intrigue sur le duo formé par J (Will Smith) et K (Tommy Lee Jones  / Josh Brolin), l’extravagance de Will Smith répondant à l’opacité et la rigueur de Tommy Lee Jones ou à la joie étonnante et insolite de Josh Brolin. Le spectateur,  comme l’agent J, va alors se questionner pour savoir ce qui a pu faire tomber K dans la tristesse qui l’anime désormais. En plongeant Will Smith dans le passé, outre la ressemblance stupéfiante entre Tommy Lee Jones et Josh Brolin, il en ressort de nombreuses trouvailles scénaristiques qui permettent d’insuffler un rythme agréable à l’ensemble. En choisissant la fin des années 60, le métrage devient même pamphlétaire en jouant avec les stéréotypes dont était à l’époque victime la communauté afro-américaine. Comme toujours dans la saga, l’ironie est présente, cette fois-ci au cœur d’une ambiance kitsch-pop, qui permet à Will Smith de briller à nouveau sur grand écran.

    Peu importe les époques, l’alchimie entre les deux men in black est excellente et la succession de gags répond parfaitement aux différentes scènes d’action dans une équation parfaitement maîtrisée par le metteur en scène. Une certaine émotion va même poindre dans les ultimes minutes, dans un dénouement, certes prévisible mais tout autant efficace. Par un scénario ingénieux, Barry Sonnenfeld parvient à réinventer sa saga en lui injectant de nombreuses trouvailles et une réflexion sur l’amitié qui permettent de dépasser le stade du vulgaire blockbuster. Oh, Here come the Men in Black !

    C.


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