• L'équipe d'ABC Film est ravie de vous annoncer l'existence d'un tout nouveau site, avec toujours plus de contenus et de critiques sur les films à voir (ou pas). ABC Film devient ainsi ABCD Films.

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    Cinématographiquement

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  • Wrong

     

    Aussi délirant qu’innovant !

    Après l’excellent « Rubber », Quentin Dupieux nous revient avec son nouveau projet « Wrong », histoire de nous prouver à tous qu’il est aussi habile avec une caméra qu’avec des platines. Et une fois de plus, le métrage détonne dans le paysage cinématographique français en réinventant les codes de la comédie par l’absurde. Le synopsis tient une phrase : Dolph Springer part à la recherche de son chien disparu; mais le metteur en scène plonge les protagonistes dans un univers mystique, entre rêve et magie, où les digressions deviennent des intrigues à part entière et où seul Dupieux lui-même sait quelle sera la direction à suivre. S’il nous avait déjà prouvé qu’il était capable des pitchs les plus biscornus, il ne nous avait encore jamais montré autant d’inventivité et d’ingéniosité. On ne compte ainsi plus les trouvailles qui permettent d’agrémenter le récit de gags drolatiques pour procurer une singularité indéniable à l’ensemble (citons le mystère du sapin devenu palmier ou encore le peintre de voiture qui a remplacé le laveur de carreaux).

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    Mais plus qu’un simple vaudeville, « Wrong » flirte avec les sommets de l’esthétisme, le réel se confondant avec une douce fantasmagorie pour annihiler tous les repères du spectateur, le plongeant dans une autre dimension, un voyage sans limites où le rationnel n’est plus, mais où seule l’imagination survit. Si on accepte les règles de cette expédition, c’est-à-dire concéder à ce qu’il y en ait aucune, on ne pourra qu’être emballé et ébloui par le spectacle auquel on assiste. Outre son scénario, le métrage jouit d’un casting impeccable et d’une lumière flamboyante, le travail sur la photographie étant d’une rare qualité pour une comédie. Le rythme du montage, en phase avec l’action, offre une fluidité appréciable et renforce notre enivrement, d’autant plus qu’il est appuyé par d’excellentes sonorités.

    Néanmoins, il est certain que cette œuvre en laissera plus d’un sur le carreau. Toutefois, l’unanimité serait certainement le pire des affronts à faire au marginal qu’est Quentin Dupieux. Sans conteste, il est devenu un homme à part dans cette industrie à laquelle trop de nouveaux cinéastes cherchent à se conformer. Démontrant de plus en plus de maîtrise, c’est avec impatience qu’on attend les prochaines pérégrinations  sur grand écran de l’hirsute.

    C.


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  • Le Lorax

     

    Une entreprise louable et rafraîchissante

    Les créateurs de  « Moi, Moche et Méchant » sont de retour pour une nouvelle aventure déjantée,  confiant les commandes de leur projet au réalisateur américain Chris Renaud. Les petites bêtes jaunes ont été remplacées par un drôle animal orange à la moustache généreuse, le lorax, gardien des forêts. Toutefois, si la bestiole donne le nom au métrage, il se fait voler la vedette par Ted, véritable héros de l’histoire. Le jeune garçon vit dans la contrée de Thneed-ville, univers artificiel où toute végétation naturelle a disparu en raison d’un scientifique ayant perdu la tête quelques années plus tôt. Or, le jeune garçon s’est entiché de la belle Audrey et pour la conquérir, il doit réussir à lui apporter un arbre, soit résoudre le mystère qui entoure la communauté.

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    Le message écologique est clair dès le synopsis et on pouvait ainsi s’attendre aux pires lourdeurs pour diffuser la bonne parole. Heureusement pour le spectateur, la dimension inquisitrice du propos se dessine en creux pour mettre en avant une grande aventure, où inventivité et ingéniosité sont les maîtres-mots. On se retrouve alors plongé dans un univers détonnant, tantôt coloré tantôt grisâtre, où les différents protagonistes vont évoluer entre les numéros chantés (l’une des grandes surprises et réussites). Le réalisateur parvient à tirer les ficelles comme un chef marionnettiste, faisant naître du divertissement les combats qui lui tiennent à cœur, le tout avec légèreté et originalité (les bouteilles d’air par exemple). La véritable réussite du film tient aussi en sa capacité à plaire au plus grand nombre, les gags basiques et les aventures des animaux de la forêt étant bien évidemment destinés aux plus jeunes de l’assemblée mais ceux-ci vont être complétés par des références et des traits d’humour destinés aux adultes.

    « Le Lorax » est ainsi une performance exceptionnelle avec cette histoire intelligente mais remarquablement fun, ce contraste entre deux époques et deux mondes, cette émotion qui émane des images de synthèse, cet enchaînement de pastilles chantées entrecoupées de gags tous plus corrosifs les uns que les autres et un art du récit parfaitement maîtrisé où la bravoure du jeune ado vedette offre de beaux moments d’aventure. Le conte sorti de l’imaginaire du Docteur Seuss fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma et si la manie d’Hollywood de faire une suite à toute réussite se confirme ici, on ne va certainement pas s’en plaindre pour une fois… 

    C.


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  • 21 Jump Street

     

    Une série culte réinventée avec succès

    Lorsque le projet d’une adaptation, pour le cinéma, de la série phare de la fin des années 80, 21 Jump Street, a été annoncé, le scepticisme s’était alors emparé des foules, d’autant plus lorsqu’il a été avéré que Johnny Depp n’en tiendrait pas la vedette. La catastrophe semblait inévitable… mais ce n’était sans compter sur le talent de Jonah Hill, fidèle de la troupe Apatow, qui s’empare du scénario pour revisiter la série et redynamiser son univers afin de plonger les protagonistes dans une pléthore de gags.

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    Ainsi, le postulat est le même que la série : une brigade de policiers un peu délurés se voit confier la mission d’intégrer des lycées afin de résoudre une affaire, en l’occurrence, un trafic de drogue. Toutefois, l’accent est mis bien plus sur l’humour que sur l’action, au plus grand plaisir des spectateurs. Les fou-rires s’enchaînent au cœur d’une cascade de quiproquos tous plus surprenants les uns que les autres. Le duo formé par le bankable Channing Tatum et l’un des nouveaux visages de la comédie américaine, Jonah Hill, marche à merveille et offre des scènes d’anthologie, notamment lors de leur première arrestation, avec éclats de rire garantis. Outre cet aspect burlesque, le film parvient également à atteindre l’alliage parfait entre héritage à respecter et idées originales, se servant des 103 épisodes comme d’une matière première que les metteurs en scène prennent un plaisir à malaxer. Les références sont ainsi foison, notamment dans un caméo hilarant des personnages d’antan, mais les distorsions entre la nouvelle  jeunesse dorée et la précédente génération sont également traitées avec une subtilité notable, allouant à l’ensemble une fluidité très agréable à l’écran.

    Au final, au lieu de retenir le régime draconien qu’a subi Jonah Hill pour ce projet, il serait plus judicieux de garder en mémoire les subtilités d’un scénario innovant, les nombreux gags, le rythme endiablé du métrage, la douce absurdité qui se dégage de ce buddy-movie efficace ou encore la frénésie qui s’empare de la pellicule. Si les puristes de la série risquent d’être décontenancés; nous, on ne va pas se plaindre face à une comédie d’action, parodique et potache, entièrement maîtrisée et réussie.

    C.


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  • Prometheus

     

    Questionnement extraterrestre

             Trente trois ans après la sortie d'Alien le 8eme passager, Ridley Scott revient avec Prometheus, le préquelle d'Alien le 8eme passager. Attendu comme l'un des événements cinématographiques phares de l'année 2012, Prometheus retrace l’expédition d'une équipe de scientifique sur une planète inconnue afin de découvrir les origines de l'être humain.

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              A travers ce film, Ridley Scott réalise un hommage à lui-même, une auto référence à l'un de ses premiers film, à son premier succès. Révolutionnant à l'époque le genre de la science fiction d'horreur, il peut aujourd'hui se permettre d'y faire référence. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve les multiples clins d’œil, les liens, les explications que les fans d'Alien sauront facilement déceler. Là encore on retrouve cet esthétisme extra terrestre très particulier propre à la saga Alien, qui, rehaussé par les nouvelles technologies et les effets spéciaux, offre un rendu très esthétique.

    Mais La saga Alien ce n'est pas seulement ça, c'est aussi un film d'action, un blockbusters (à l'image principalement d'Aliens 2 le retour), et cet aspect blockbusters est à double tranchant. D'un coté il permet un suspens prenant qui vous tient en haleine tout au long des 2h 10 que dure Prometheus, d'un autre coté on peut lui reprocher de tomber dans le principal écueil du genre, la caricature. Certaines scènes souffrent ainsi de quelques simplicités scénaristiques et nous donne des interactions sans surprise.

    Ensuite, le principal problème de Prometheus réside dans son incapacité à explorer les pistes lancées par son scénario. De nombreuses questions sont posées tout au long de Prometheus, et ces questions resteront pour la plupart sans réponse.

    En sortant de la salle, bien que saisi par ce film, vous restez sur votre fin, ampli de questionnement, débattant si ce manque de réponse correspond à une volonté de mysticisme par le scénariste ou au contraire à des lacunes au sein du scénario.

             Sans véritable réponse à cette question, le film reste un bon divertissement et un retour aux sources pour le grand Ridley Scott.

     

    A.D


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